Sem­blable à la trans­fig­u­ra­tion dans sa prin­cière demeure
Lorsqu’on respire les sphères de l’accomplissement
Du développe­ment des nou­velles plan­ta­tions sur les cimes du coeur
Sur les étangs frémissant
Sous ce regard occulte, sous cette chère présence.

Sem­blable à la Trinité, au mourir, comme Perce­val, trépasser
Puis sur­gir aux touffes de myrtes peu­plant encore le poitrail béant
D’une colline traversée
Par le feu miraculeux
Dou­bles miroirs au sein de la contemplation .

Sem­blable à la lumière  trans­portée par des mains écarlates
Des mains trans­par­entes et sereines
Jusqu’à l’os, jusqu’à la moelle, jusqu’à la lym­phe solaire
D’un unique souvenir
D’une seule grandeur d’âme illu­mi­nant le néant, le doute, la douleur.

Sem­blable à la grande céré­monie du soleil
A l’au­then­tique sérénité de l’apothéose, de l’accomplissement
Dans le ver­tige des caveaux
Emplis de regards et de songes .

Sem­blable aux yeux indis­crets des murailles
Ruis­se­lant des trésors
Accumulés
De joy­aux délivrés par la sonde sans nom de l’âme

Elle se tient debout au car­refour des mondes .
 

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