J’aime la douceur de ta mélamine d’ambre
J’aime la pour­pre auréolée d’ébène de tes lèvres
J’aime ta mau­vaise inci­sive entre l’ivoire de tes dents
J’aime le léger lamb­da de tes jambes en fuseau
J’aime la finesse de tes doigts infinis
J’aime tes sen­teurs sauvages et envoûtantes

J’aime la poésie de nos ren­con­tres éphémères
J’aime nos roucoulades qui son­nent comme un babil
J’aime la rudesse feinte de tes pro­pos glacés
J’aime tes colères et ta tiédeur biaisées
J’aime la caresse de ta voix accidentée
J’aime savoir que c’est qu’un ten­dre jeu

J’aime ta sil­hou­ette altière dans ce train qui t’emmène
J’aime la tristesse qui m’envahit quand tu pars
J’aime penser à toi avec mélancolie
J’aime tes men­aces de ne revenir jamais
J’aime espér­er que tu pars à regret
J’aime la cer­ti­tude que demain sera toi.

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