Bleu des mers du sud l’horizon
tient en laisse les îles où
les femmes pleurent lascives
l’innocence d’un monde
vierge de nos regards.
Coralliens les sables blancs dérobent
aux passants la sanglante mémoire
de leurs cristaux tandis que
tatouée la parole signe les corps
captifs de nos oraisons.
Rouge les couchants répètent à l’envi
l’illusoire espérance d’un séjour
hors de toute douleur. Toi tu implores
debout son pardon sachant la nuit
de l’homme et sa persistante lumière.
première parution revue La Traductière n°28, juin 2010
version amendée 2012