Lumière par­ti­sane
Pour­suit son long déhanchement

Dans les eaux las­cives du delta
C’est tout un monde ailé qui danse

La nuit comme un vaisseau
Propage une odeur de bois peint

Les riv­ières de lait aux pieds des sacrifiants
Empilés dans ce même espace
Depuis plusieurs générations

Fleu­rant le vin de palme

Au chevet de l’aïeule on murmure
Des mots de corail blanc

Sur la fraîcheur des nattes on retient un instant
Le souf­fle voyageur

Et dans les oratoires
On attend que ruisselle
En une pluie canine

La clé­mence d’un dieu aux yeux fardés de bleu

 

 

(Le Psaume rouge, à paraître)

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