Chaque aube, recommencer,
abor­der la lumière dans la bar­que frag­ile du corps,
jeter bas les guenilles !
La nudité per­cée de nuit
lève quelques brindilles tirées de la rosée,
une poignée de cail­loux blancs, une pincée de sable.
D’un geste silencieux,
je cueille, rassem­ble et ramasse
le désir d’amour et sa flamme courbée
dans la main du frère,
des herbes folles, des bou­quets bleus,
la gerbe mûre enfin qui nour­rit la présence
et nous garde du froid.

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