Mon­téli­mar
Ville à nougat assail­li par le vent

Mon­téli­mar
La soli­tude est lente à faner
Les lam­pes de l’insomnie ont la couleur du jour
Qui coule entre vos doigts

Mon­téli­mar
L’ennui tombe son vis­age dans la cen­dre des heures

Mon­téli­mar
Je cherche une image pour pein­dre le ciel vide

Je cherche une image
Au bout de cha­cun de mes mots
Au coin de chaque rue
Qui tombe sur la page blanche de vos paumes

Cher Alain Borne
Je pense à vous
Qui écriv­iez con­tre la mort
Comme on écrit con­tre un mur

Je pense à vous
La ville est pleine d’odeurs
Comme le mot le bais­er l’étreinte

La ville est pleine d’odeurs
Drap de paupières sur la Route Nationale 7

Comme vous
Je pense que le sort fait à l’homme est atroce
Mais que la vue d’une rose claire
D’un vis­age adolescent
N’a pas pour autant cessé une seconde
De nous ravir
Même en nous torturant
Par son éphémère

Comme vous
Je ne suis pas encore résigné
A ne vivre qu’une saison
Et je vis cette saison
Je la brûle
Même si je lis d’avance la dernière ligne

Rien ne descend vers l’homme
Qu’une pierre où écrire
Se dérobe
Pour un regard de femme qui affame la nuit.
 

 

 

image_pdfimage_print