Un poème peut te ren­dre malade,
t’agacer avec ses mots qui ne te com­pren­nent pas,
il peut même te ren­dre folle –
son poids est per­sis­tant, il ne te lâche pas.

Main­tenant que tu as essayé de me manger la poésie
et moi, je t’en ai empêché,
laisse ce petit goût blanc somnoler
aux coins de tes lèvres.

Laisse tout s’envoler au loin,
laisse tout ce qui est blanc te relâch­er, te libérer,
te soulager
sans nul besoin de mots.

 

 

Tra­duc­tion : Nadia Mifsud
 

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