Nous n’osions plus espérer.
L’épaisseur du temps, l’écartèlement de l’espace
et ce violent silence entre nous.
Comment croire en la résurgence
de ce qui fut un jour
si profondément enfoui ?
Latence souterraine
au noir des doutes et des soupçons,
de l’abandon sans issue,
du déni, de l’oubli même.
Un ferment travaillait à notre insu.
Croissance aveugle, sourde germination.
Rien qu’un regard — sa confiance -
dans l’embrasure d’un matin de Pâques.
Et c’est l’irruption de retrouvailles inouïes.
Te voici devant moi,
bras ouverts où me nicher.
janvier 2013