Mes poèmes sont la pous­sière mul­ti­col­ore que je fais tomber
   du temps
Lignes ondoy­antes arrachées à des océans d’heures transformés
Réflex­es nerveux d’univers qui n’existent sous nulle autre forme
Reflets de procédés qui exis­tent dans n’importe quel autre genre
Longues ombres dans les couloirs miroitants
Pas ser­rés le long des rues cli­que­tant de néons
Coupure dans l’Espace Blanc
Ils se jet­tent en avant ils s’élancent pris de panique
Ils jouent con­stam­ment par le sang le démen­ti des situations
Ils se dressent et sont pro­jetés en fou­ets voltigeant par rien
Cha­cun peut voir à tra­vers eux et nul ne peut les voir
Ils vont plus loin ils quit­tent ce monde
Ils font pass­er leurs ombres der­rière eux
Ils bril­lent à tra­vers des murs comme des points de couleur
Insaisissables
Ils coulent au fil des riv­ières dans toutes les villes d’argent
Ils se rejoignent et se quittent
Ils sont les arbres qui bâtis­sent leur pro­pre forêt
Ils sont les oiseaux qui creusent les arbres
Ils sont les inscrip­tions sur les murs fon­da­men­taux dans les
   pis­sotières de l’Université
Ils sont la lutte infinie pour la paix infinie
Ils sont les insectes encore incon­nus avec une tout autre
   manière de se reproduire
Ils sont la couleur de la couleur la forme de la forme le fan­tôme du fantôme
Ils pla­cent leurs antennes fure­teuses dans le champ des élé­ments sur les cir­cuits détecteurs non vis­i­bles et non décelés
Ils sont tout le temps un autre lieu qui est égale­ment ici
Ils se retour­nent et dis­parais­sent et resurgissent
Ils sont toutes les alter­na­tives pos­si­bles ten­dues vers n’importe quoi

 

 

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