Ma tête plonge dans mon ventre
des pois­sons éro­tiques glissent
entre mes neu­rones (quels doigts
malhabiles)
une étoile de mer
telle une ventouse
amoureuse
s’est col­lée à mes lèvres
une anguille
s’enroule comme un bandeau
autour de mes yeux
une sépia géante
a englué mes jambes
de son vom­isse­ment visqueux
les trans­for­mant en queue de sirène
mes bras ren­trés dedans
bat­tent l’eau de mes veines
tels des nageoires
noyée en moi-même
on dirait
je me masturbe

 

 

extrait du recueil inédit Sur la pointe d’une dent de lait  – 2012
 

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