Dimanche me dévisse
Pas de gong
Pas de cloche pas de temple
Le chemin s’éc­ume de néants
Les couilles de la nuit défon­cent le jour 
Le chemin lève sur ma face ses couteaux ses crachoirs 
Je tente d’être lumière de pren­dre à témoin la pierre courroucée
Il me faut aller plus vite que le soleil
Ne pas être en retard au ren­dez-vous de la colère
Me faut des foulées plus hautes que l’Everest
Me faut un pied en Ama­zonie et un autre à Bagdad
Un pied à Douala un pied à Bamako
Me faut enjam­ber le jour être à l’heure au con­cert de la colère du chaos
Et dimanche me laisse trop seul sur les chemins trop seul avec l’ombre
Me faut crier le viol du désert
Faut que sur la neu­vième colline me hisse le chaos

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