Frédéric Tison, Le jardin de regards

2018-02-01T22:10:57+01:00

 

Telle d’Écho la pen­sée splendide
De per­dre à la fin Nar­cisse dans l’Eau
Je sais ce jardin où je me sème.

Si je brise ce jour la jeune image
Dans l’arbre – aux miroirs de moi-même
Reflétés dans le feuil­lage – et me devance

Souri­ant ! désen­lacé des branches
… Où je me vois encore – tra­ver­sé d’oiseaux lents.

Et m’allonger au jardin blanc – d’arbres encore
Comme de plus lentes fleurs – me délivre, encore

La geste des jours où me rêve déjà
Le calme vieil­lard en son jardin de regards.

 

 

Poème extrait du livre Les Ailes bass­es (Librairie-Galerie Racine, 2010)

Présentation de l’auteur

Frédéric Tison

Frédéric Tison, né en 1972 à Tarbes, dans les Hautes-Pyrénées, vit et tra­vaille à Paris, au milieu de livres. Il est l’auteur d’une dizaine de livres de con­tes et de poésie, dont Anuho (Les Qua­tre Livres) (Lar­baud et Cie, 2005), Les Ailes bass­es (Librairie-Galerie Racine, 2010), Les Effi­gies (Librairie-Galerie Racine, 2013). Quelques uns de ses textes ont paru dans la revue de poésie Les Hommes sans Épaules. En 2013, il col­la­bore avec le pein­tre et graveur Renaud Alli­rand pour un livre d’artiste, Une autre ville, présen­té au Cab­i­net d’arts graphiques du musée des beaux-arts d’Orléans. Il est égale­ment l’édi­teur de textes rares et oubliés des XII­Ie, XVe et XVIe siè­cles (Jehan Renart, Charles d’Orléans, Mau­rice Scève, Éti­enne Dolet…). Il pub­lie encore, en tant que pho­tographe ama­teur, ses pro­pres albums de pho­togra­phies, et pra­tique l’aquarelle et l’encre de Chine.

Son blogue : http://leslettresblanches.hautetfort.com/

 

Frédéric Tison
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