L’univers, autre pot-pour­ri de bac­cha­nales et de goémons.

Ces nuages, mass­es som­bres à l’horizon.

À l’abri des phares, le cœur de la mer s’obscurcit, s’y nour­rit le chœur des cornes de brume en fureur. 

L’ombre longue brodée de chimères,

L’autre vent frappe à la fenêtre, escalade les abysses, le ciel dis­paraît au loin,  la houle devient ténébreuse démence,

Le poète sur­veille les amers, comme un début du monde, un chemin vers l’échancrure d’un nou­veau siècle.

La mort et la vie, la paix sereine.

– et s’écroulent les années impré­cis­es dans une fin de brise, explosent en silence de sim­ples mots intraduisibles,

Un chemin de siè­cles en une claire vision.

Et tou­jours mou­ve­ments et musiques, en nous, un fond sans fond, je recueille l’invisible de la nuit, les pas­sages improb­a­bles sous les eaux,

Trac­er quelques secrets.

Con­cen­tré en l’instant.
 

image_pdfimage_print