Pour trou­ver le chemin qu’on ne voit pas
entrons dans ce qui s’ouvre
rien que pour nous
et qui existe seulement
lorsque nous avançons.

 

 

 

***

 

 

C’est la poussière
preuve de notre existence.
qui nous aura poursuivis
d’un lieu à l’autre

Nous con­tin­uons à voir
ce qui nous échappe
et nous suit pas à pas
pour pren­dre vie

Là où nous nous sommes faits un passage
une déchirure dans le temps
qui veut se fix­er en nous.

 

 

 

***

 

 

Que savons-nous du chemin qui tourne
il passe à l’ex­térieur des mots
Ce qui pou­vait s’écrire il l’a tracé sur terre
Un long trait  une déchirure
un trem­ble­ment de poussières
Il nous retient dans l ‘élé­va­tion
der­rière les rochers  et les arbres

 

 

 

***

 

 

Si le chemin m’éloigne de toi
il m’éloigne de moi-même
D’où vient le chemin qui va plus loin
que son commencement ?
Existe-t-il là où nous ne sommes jamais allés ?
Il s’ou­vre à chaque pas
qui ne con­naît rien de notre existence.

Quand l’ab­sence n’a que faire
des bonds et des envolées
Nous allons vers lui , toi en dedans
moi dans la matière des mots
Nous par­courons des distances
qui ne rem­plis­sent pas le jour.

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