Des gants dépareil­lés sur la prom­e­nade du chien,
un à un, jalon­nent par­fois le cir­cuit, au détour
d’une boucle du chemin, de buis­sons échevelés.

Ils demeurent à peine vis­i­bles comme des squames
chus de nos mou­ve­ments dans l’entreprise d’approcher
d’aussi près que pos­si­ble l’harmonie avec nous-mêmes.

Peut-être à ne les point con­sid­ér­er auri­ons-nous tort
car comme nous une fois sur notre peau ils respirent,
et à terre cha­cun d’eux sem­ble être une main coupée.

Il est frap­pant que jamais le gant droit ni le gant gauche
qui fasse exacte­ment une paire avec le premier,
ailleurs, un peu plus loin ni à côté, ne se rencontre.

Jeté ou juste per­du, tel, de bonne qualité
pour­rait bien pro­téger la main droite d’un invalide
venu promen­er son mal de vivre par­mi nos blocs.

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