Voici les larmes
la robe du silence se déchire
les souliers cognent les pavés
les volcans grondent
les derniers poings tendus
sont broyés par nos chars
Une grosse fanfare écrase vos chansons
le beau tambour-major illustre élégamment
l’an du bâton noueux
Voici les larmes
une auto mitrailleuse ouvre le carnaval
les épis des fusils fixent les attitudes
et les drapeaux blessés
témoignent contre vous.
Extrait de La Villa des Roses (éditions Librairie-Galerie Racine, 2009).