L’offrande fastueuse des bourgeons
Dans sa splen­deur ignorée
Lève la dor­mance des fleurs.

Les rési­dences du soleil
Aux toits mous­sus de patience
Engrangent des moissons de braises.

Délavé de bru­ines venteuses
L’inusable voile de l’attente
Lange des vil­lages défeuillés.

La terre vorace et féconde
Engloutit semences et tombes
Sous les flo­cons impassibles.

Fanent les saisons, filent les siècles
L’époque s’éclaire puis s’éteint
Son ombre s’effrite et s’efface.

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