La parole qui m’a don­né le jour
n’est pas encore née
Orphe­lin, je la cherche partout,
monte et descends les escaliers de la nuit
appuyés sur la peur.
Pour l ‘envelop­per d’un grand man­teau de silence,
je hurle son nom inconnu,
blessé par l’aphasie des étoiles
et la muti­la­tion du ciel.
« Bal­aie devant ta porte »
me souf­fle une voix inconnue
qui ne com­prend rien
à la futil­ité de mes paroles
quand je m’ap­puie aux garde-fous du ciel
enjam­bés par coeur dans l’alphabet
de la démence

Je cherche la parole qui m’a don­né le jour,
entre chair et silence
tan­dis que quelque part me rêve
une femme qui pour­rait être ma mère.

image_pdfimage_print