Quand il t’est don­né de voir cette vie
non plus seule­ment sous le ciel
mais comme à tra­vers lui
(tu devines alors l’existence
d’un sec­ond ciel en transparence
et même par­fois d’un troisième)
tu peux sup­port­er le cri du peuplier
les yeux des offen­sés et ta pro­pre histoire
comme si la mémoire à cette profondeur
pre­nait la couleur de la miséricorde
de même que l’air devient bleu…

 

                                                       Les marges du jour, La Dogana, 1981.
 

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