tous ces flash­backs con­t­a­m­i­naient au fur et à 
mesure le présent.
nul ne pou­vait con­cevoir la chance que j’avais eu 
alors, regar­dant ces chevaux broutant devant le 
bunker. aucun dégât, aucune défaite ne pouvaient
empêch­er mon meilleur pari : le temps soudain 
se creu­sait, se changeait en gouf­fre. les corps
con­tin­u­aient de s’é­chouer sur les plages de sable. 
à l’in­stant même la nuit dévoilait les traits de son 
vis­age sen­suel. la nuit déploy­ait un mouvement
tour­nant, une spi­rale ascen­dante dont le point
d’aboutisse­ment sem­blait glo­ri­fi­er l’en­fant. sa 
tenue était dou­blée par un long tis­su dont les plis
s’ou­vraient dans le dos en un large éventail.

 

extrait de “éboule­ment de terrain”

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