Elle se lisse les pattes comme une moustache
avant de repren­dre son vol bougonnant
ensuquée de cette tape qui l’a manquée
ramol­lie de tout l’énervement de l’air
folle néan­moins avec placidité
Ses méan­dres défient le sens
sa tra­jec­toire n’est celle
que de l’œil qui la poursuit
On dirait une souris amusée
et réduite à son point de fuite
dans les pattes rêveuses
d’un ours ou d’un gros chat

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