Les feuilles sur la pointe des pieds
se nourrissent de brouillard
et la mémoire est froide.
Mais lorsque le palais de la nuit
est baisé par la voix qui fait mal
une flambée crépite parmi l’herbe.
Alors je compte les ombres
je classifie les obscurités
pour éviter que l’oiseau de nuit ne me frôle.
Puis un galop de chevaux
défigure les constellations
ouvre leurs gueules
respire des couleurs jaunes.
Et je suis au milieu du feu
sans que je me brûle.
Traduction Yves Roullière