Pren­dre une tête fleurie d’ar­tichaut extraire
d’une bouée je t’aime une marguerite
dans le tronc vol­u­bile d’un arbre de Judée
déli­cate­ment les pos­er sur un lit d’églantines
et de dig­i­tales dénué de tout soupçon
les laiss­er un peu s’effeuiller recueil­lir le suc
de leurs étreintes or et vert Ô le brusque
enlace­ment jusqu’au coeur quand se froissent
beau­coup les pétales et les rêch­es écailles
quand s’étreignent pas­sion­né­ment les astéracées
guet­ter l’inexorable flo­rai­son des belladones
cher­chant à semer à la folie les spores
de la rumeur que de laideur glissent-elles
alliance à con­tre champ pas du tout,
fer­mez vos gueules de loup murmure
le coqueli­cot rêvant d’unir à l’épine du christ
son feu éphémère de pavot indocile.

 

inédit
 

image_pdfimage_print