Les arbres reti­en­nent le bas du ciel
existe un couloir une
traverse

ce que soulève le passage
comme eau mul­ti­ple   parcellaire
aveu­gle ma vit­re et me la révèle

à son crible
sa chute 
la pluie chante abrupte
se rêvant torrent

je reprise maille après maille
mon bas à ma jambe

lisse du   plat de la paume
efface la buée
pupille dilatée par
   
les pour­suites des phares sur la route
longue sur­face plane bor­dée d’ornières où

ma trace sèche en mon absence oui
j’ai fait jail­lir la boue

d’un écart

image_pdfimage_print