Marine Ribaud, Extraits des poèmes d’Anna K.

2017-12-28T15:17:16+01:00
Tout ne dit pas
qui ne déploie à tire d’ailes,
prive l’air, de ton souf­fle sans,
Air, de ta bouche qui ne dit pas,
Sans avoir l’air,
De ta bouche-lèvres, avalées,
Dis­parais­sent dans la plaie lessivée

 

*

 

On seul marche pour devant
der­rière seule­ment les chiens ont fini de se taire avec la nuit.
les autres ont oublié ce que ça fait de mourir
ils ne savent plus le jour ils ne savent plus la nuit
Il n’y a plus que des jours et des jours sans nuit
sans demain
et des nuits et des nuits sans jour
sans un seule­ment jour pour con­ver­tir les armes en larmes déposées
sans un trou pour l’ex­i­gence dans le creux les reins à dos d’âme à dos de homme
un trou pour vivre.

 

*

 

Non je ne t’aime
que ne dit pas
mon­tante la marée
dans le doute érafle
en râles misère
plate­ment crie et crin
à tou­jours droit et branche
Me déshonneur
insou­tenant les mots          De volonté
avoir l’air à l’obscur
au cham­bran­le ébran­ler à la porte
que ne s’ou­vre devant d’adieux
L’aveu
est venu au crâne du monde.
Il y a le pli plus haut que la pluie parce que pluie est vouée au genou de la terre bergère mes os mais
de per­son­ne souvenance
En per­son­ne en chair en os je ne con­nais de Dieu que les hommes à son image

 

*

 

Entre mes autrement jambes ren­tr­er à soi a soif du monde dépli­er pourvu que plis liss­er au détour
décou­vre mes jambes de femme entre toutes les femmes

 

*

 

Il y a le pli plus haut que la pluie parce que pluie est vouée au genou de la terre bergère mes os mais
de per­son­ne souvenance
En per­son­ne en chair en os je ne con­nais de Dieu que les hommes à son image

 

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