Vedere  nuda la vita
men­tre si par­la una lin­gua per dire qualcosa.
Uscire di sera rende la sera più bella
ma è il poco sole obliquo la sera sen­za parole.
Vedere nuda la vita quan­do c’eri con le tue cose.
Adesso le cose sono sole,
non c’è la promes­sa del tuo svegliarti
e con­tin­uare con le cia­bat­te, le tazze, i cucchiai.
Non è val­sa la pena affaccendarsi.
Il gio­co dei giorni è la promes­sa che non sapevi
a perdere sem­pre da prima.

 

Voir nue la vie
pen­dant que l’on par­le une langue pour dire quelque chose.
Sor­tir le soir rend le soir plus beau
mais c’est le peu de soleil oblique le soir sans paroles.
Voir nue la vie quand tu étais avec tes choses.
Main­tenant les choses sont seules,
il n’y a pas la promesse de ton réveil
et de con­tin­uer en savates, les tass­es, les cuillers.
Ce n’était pas la peine de s’affairer.
Le jeu des jours est la promesse que tu ignorais
devoir per­dre avant depuis toujours.

 

Traduit de l’italien par Jean-Charles Vegliante
(d’un recueil à paraître chez Mondadori

 

 

 
 

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