Il ne suf­fit pas
de mourir une fois
ni d’aller à ton refuge
accom­pa­g­né de basilic
Il ne suf­fit pas
de dire au monde :
« ôte de toi cette terre
et avance en silence
ô toi
mon autre visage »
Il ne suf­fit pas
de porter chaque jour le ciel
ni d’être une idole
pour con­duire les poètes
de guerre en guerre
puis dormir sans chant
Il ne suf­fit pas
d’im­mol­er un oiseau vert
à l’hon­neur des morts
Il ne suf­fit pas
que tu jettes la femelle
avec tes restes de nostalgie
Il ne suf­fit pas
de piller
tes pro­pres rêves
Il ne suf­fit pas
de dire :
« Je suis mort
Je suis mort »

Traduit de l’arabe par  Abdel­ha­di Saïd et l’auteur

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