Dans tes yeux,
Mon enfant,
J’ai lu l’exil.
Toi, qui es né
Loin du pays,
Tes cheveux ont la couleur de l’olive
A laque­lle nous n’avons plus
Le droit de toucher.
Dans l’éclat de tes dents serrées,
Mon enfant,
Je regarde
Des mil­liers d’étoiles calcinées,
Nos ter­res volées,
Nos maisons bombardées,
Des bou­quets de poings
Tombant sous les orangers.
Dans le mer­cure de tes larmes,
Mon enfant,
J’ai lu l’exil,
L’exil d’un peuple.

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