Bil­ly Child­ish est né en 1959 à Chatham (Angleterre). Gui­tariste et chanteur, romanci­er et poète, il se définit avant tout comme un pein­tre. Mais quelle que soit la modal­ité choisie pour exprimer sa créa­tiv­ité, il revendique sans cesse son auto­di­dax­ie, son « ama­teurisme » et son indépen­dance, s’opposant à toute forme d’art conceptuel.

      Son œuvre lit­téraire se car­ac­térise par un con­tenu sou­vent auto­bi­ographique, forte­ment ancré dans la cul­ture pop­u­laire, voire ouvrière, de l’Angleterre con­tem­po­raine. Volon­tiers provo­ca­trice, la poésie de Bil­ly Child­ish oscille entre réal­isme du quo­ti­di­en et ful­gu­rances sur­réal­istes ; l’humour, par­fois grinçant, y est tou­jours présent. Refu­sant tout car­can idéologique, Bil­ly Child­ish s’oppose à la reli­gion du « bon goût », du style, de la mode ; il revendique le droit à l’erreur et à l’échec et se fait le cham­pi­on de la lib­erté créa­trice, lib­erté que pos­sède tout enfant avant qu’elle ne soit volée aux adultes. Bil­ly Child­ish : Bil­ly L’Enfantin…

     Les poèmes qui suiv­ent sont extraits de son recueil This is my shit and it smells good to me, pub­lié en 2008 chez The Aquar­i­um L‑13 à Lon­dres et dont la tra­duc­tion, sous le titre C’est ça qui me plaît et tant pis pour les emmerdeurs, a paru début 2014 aux édi­tions Gros Textes.

     Pour en savoir plus sur cet artiste pro­téi­forme et pro­lifique, on pour­ra utile­ment par­courir son site inter­net, www.billychyldish.com, le « y » de son nom représen­tant ici la dernière vari­ante en date de son nom de plume tout autant qu’une nou­velle fan­taisie orthographique dont il use avec délec­ta­tion, à la fois « hom­mage » à sa dyslex­ie et pied-de-nez à l’école « for­ma­teuse », qu’il a quit­tée à l’âge de seize ans.

Présen­ta­tion : Jean Poncet

Note de la rédac­tion : les appar­entes fautes inhérentes aux textes font par­tie du tra­vail poé­tique de Childish

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