Olav H. Hauge

Par | 6 février 2014|Catégories : Blog|

 

Poète norvégien de haute renom­mée nationale encore appelé “le jar­dinier d’Ul­vik”, du nom du vil­lage au bord d’un fjord où il pas­sa sa vie, entre écrire et cul­tiv­er ses pommiers.

Dès sa quinz­ième année, en effet, se croy­ant peu doué pour les sci­ences, cet homme d’o­rig­ine paysanne aban­donne ses études ; mais il se pas­sionne pour la lec­ture qu’il décou­vre grâce aux rares vis­ites d’un oncle émi­gré aux États-Unis. C’est ain­si qu’il lit et annote des cen­taines de livres, allant d’O­mar Khayyam ou Bashô à Emer­son, Thore­au, Pound Yeats, Whit­man, Blake, Dick­in­son, en pas­sant par Baude­laire, Char, Bachelard, Cor­bière, etc. Anno­ta­tions qui com­posent, à côté de la men­tion de ses récoltes, les quelque 5000 pages de son Jour­nal de l’âme, com­mencé à cette époque adolescente.

Dès lors, il n’a plus qu’un seul objec­tif : écrire de la poésie.

En 1946, à 38 ans, il entre dans la monde lit­téraire avec un pre­mier recueil de poèmes qui sera suivi de nom­breux autres, jusqu’à attein­dre, dans les années 70, une sorte de gloire nationale.

Néan­moins ce par­cours sera ponc­tué pen­dant 30 ans de pas­sages en enfer : Olav Hauge, atteint de schiz­o­phrénie, ne cessera de faire le va-et-vient entre son vil­lage d’Ul­vik et l’hôpi­tal psy­chi­a­trique de Valen. C’est dans les accalmies qu’il écrira.

Le “fou d’Ul­vik” devient alors le “sage d’Ul­vik”. Le jar­dinier-poète qui a appris seul le français, l’anglais, l’alle­mand, pour lire et plus tard traduire Rim­baud, Char, Crane, Brown­ing, Brecht, Celan…, qui taille ses pom­miers et fait des vers d’une sim­plic­ité décon­cer­tante mais si mag­né­tique, va droit au cœur de toute une pop­u­la­tion, y com­pris des nou­velles généra­tions urbaines. En 2008, date anniver­saire de sa nais­sance, la Norvège a célébré tout au long de l’an­née sa poésie. L’un de ses poèmes, inti­t­ulé “C’est le rêve”, qui est util­isé en Norvège en mille occa­sions, des plus famil­iales aux plus offi­cielles, est entré dans le Sang­bok (livre de chants) des églis­es luthériennes.

D’une forme clas­sique à ses débuts, la poésie de Olav Hauge s’est pro­gres­sive­ment affranchie de tous les codes, faisant de lui un impor­tant réno­va­teur de la poésie norvégi­en­ne. Il a pub­lié une quin­zaine de recueils, ain­si que six vol­umes de tra­duc­tions diverses.

Tra­duc­tions françaises :

- Nord Pro­fond, (2008) traduit du néo-norvégien par François Mon­net, édi­tions Bleu Autour.

- Cette nuit l’herbe est dev­enue verte, (2007) traduit du néo-norvégien par Eva Sauve­grain et Pierre Grouix, édi­tions Rafael de Surtis

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Olav H. HAUGE

Par | 6 février 2014|Catégories : Blog|

Bonnes feuilles PO&PSY 2014

 

Papir­båt / Bateau de papier

Traduit du norvégien par Anne-Marie SOULIER
avec une pho­togra­phie de San­drine CNUDDE

 

 

Ce vol­ume, à paraître en juin 2014, pro­pose, dans la tra­duc­tion d’Anne-Marie Souli­er, une sélec­tion de 28 poèmes de  Olav H. Hauge (1908 — 1994), poète norvégien de haute renom­mée nationale encore appelé “le jar­dinier d’Ul­vik”, du nom du vil­lage au bord d’un fjord où il pas­sa sa vie, entre écrire et cul­tiv­er ses pommiers.

Dès sa quinz­ième année, en effet, se croy­ant peu doué pour les sci­ences, cet homme d’o­rig­ine paysanne aban­donne ses études ; mais il se pas­sionne pour la lec­ture qu’il décou­vre grâce aux rares vis­ites d’un oncle émi­gré aux États-Unis. C’est ain­si qu’il lit et annote des cen­taines de livres, allant d’O­mar Khayyam ou Bashô à Emer­son, Thore­au, Pound Yeats, Whit­man, Blake, Dick­in­son, en pas­sant par Baude­laire, Char, Bachelard, Cor­bière, etc. Anno­ta­tions qui com­posent, à côté de la men­tion de ses récoltes, les quelque 5000 pages de son Jour­nal de l’âme, com­mencé à cette époque adolescente.

Dès lors, il n’a plus qu’un seul objec­tif : écrire de la poésie.

En 1946, à 38 ans, il entre dans la monde lit­téraire avec un pre­mier recueil de poèmes qui sera suivi de nom­breux autres, jusqu’à attein­dre, dans les années 70, une sorte de gloire nationale.

Néan­moins ce par­cours sera ponc­tué pen­dant 30 ans de pas­sages en enfer : Olav Hauge, atteint de schiz­o­phrénie, ne cessera de faire le va-et-vient entre son vil­lage d’Ul­vik et l’hôpi­tal psy­chi­a­trique de Valen. C’est dans les accalmies qu’il écrira.

Le “fou d’Ul­vik” devient alors le “sage d’Ul­vik”. Le jar­dinier-poète qui a appris seul le français, l’anglais, l’alle­mand, pour lire et plus tard traduire Rim­baud, Char, Crane, Brown­ing, Brecht, Celan…, qui taille ses pom­miers et fait des vers d’une sim­plic­ité décon­cer­tante mais si mag­né­tique, va droit au cœur de toute une pop­u­la­tion, y com­pris des nou­velles généra­tions urbaines. En 2008, date anniver­saire de sa nais­sance, la Norvège a célébré tout au long de l’an­née sa poésie. L’un de ses poèmes, inti­t­ulé “C’est le rêve”, qui est util­isé en Norvège en mille occa­sions, des plus famil­iales aux plus offi­cielles, est entré dans le Sang­bok (livre de chants) des églis­es luthériennes.

D’une forme clas­sique à ses débuts, la poésie de Olav Hauge s’est pro­gres­sive­ment affranchie de tous les codes, faisant de lui un impor­tant réno­va­teur de la poésie norvégi­en­ne. Il a pub­lié une quin­zaine de recueils, ain­si que six vol­umes de tra­duc­tions diverses.

Tra­duc­tions françaises :

- Nord Pro­fond, (2008) traduit du néo-norvégien par François Mon­net, édi­tions Bleu Autour.

- Cette nuit l’herbe est dev­enue verte, (2007) traduit du néo-norvégien par Eva Sauve­grain et Pierre Grouix, édi­tions Rafael de Surtis

 

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