Nuit II

 

            De nou­veau la nuit flambe de douleur. Les lumières vio­lentes se croisent dans le ciel. Sur la mer obscure d’autres vents nais­sent. La fumée pous­siéreuse s’élève de la terre comme un château de soie vic­to­rieuse. Cette fumée des­sine par­mi les nuages d’autres holo­caustes menaçants. Les ongles déli­cats des amants rav­agent les chemins, blessent la terre, lais­sant pass­er l’herbe qui désire fleurir. Faisant route vers des ter­res incon­nues, des hommes et des femmes, mal­heureux, vieux, malades doivent encore marcher atten­dant le soir ou l’aube qui les sauvera. En chemin, ils creusent la terre, lais­sant tomber une larme et de nou­veau la nuit flambe de douleur.

 

Traduit de l’espagnol (Pérou) par Max Alhau

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