à Christophe Rouxel
à Bernard-Marie Koltès

Quai de velours gris
somptueuses
la nuit des silhouettes
marchent
en marge de la ville vendant
le ciel à qui veut l’offrande
les eaux topaze aux murs de la grotte
embrasent les yeux des victimes
sol­dant à l’om­bre leur chemise
la petite a pleuré pour ne pas dormir
l’autre échafaudé des trocs
de prince africain
des nones crépues vont nues
par les chemins
négo­ciant d’an­tiques hardes
il suinte des mondes
éblouissants.

Seuls les bour­reaux ne vendent rien.

 

 

pre­mière paru­tion revue Le Mâche-Lau­ri­er n°9, mars 1998
ver­sion amendée 2013
 

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