Serais-tu
ma som­bre dérive du temps ?
ma sainte flamme qui manque d’éternité ?
ma route éclairée à sept portes à la fin de mon errance ?
Serais-tu
ma vérité perverse ?
ma parole à l’envers ?
ma mort bicéphale ?
Serais-tu
mon miroir où défi­lent mes rêves inhumains ?
mon vin fer­men­té de deuil de ton corps
qui rétabli mon équilibre ?
Serais-tu
ma terre per­due semée par un vent salé ?
mon brouil­lard au goût et au couleur de ma folie ?
mon palais dont les mille fenêtres seront ouvertes
pour ton peu­ple, tes oiseaux, tes anges et tes démons ?

Serais-tu
mes pas insen­sés entre la ligne de feu à droite
et le linceul de silence à gauche ?

 

***

 

Mon écri­t­ure pieds du vent
Mon corps les traces
Impos­si­ble que tu sois le chemin.
 

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