La splen­deur se façonne à la face du ciel
Règne sur la mer
Qui se répand tou­jours en femmes vierges
En enlace­ments de bras argen­tés, en formes de tendresse
En per­les mac­ulées par la salive de l’enfantement
En mâchoire de sable saisie par la langue mou­vante du renouveau
Sans cesse ennoblie par l’éc­ume vitale de l’eau .

Il y a encore par- dessus
Nos regards qui ne peu­vent s’éterniser  dans l’implacable
                                                                                                         Dans l’insondable
Dans l’in­touch­able du coeur .

Creuset du soleil
Ils ne peu­vent s’éterniser
Sur cette hau­teur mûrie dans les ger­mes de l’innocence
Sur cette hau­teur de la mer enceinte .

Intéri­or­ité de la mer gémis­sante, embras­sant, plongeant
Ses mem­bres vain­queurs dans l’oeil astral
Et le feuil­lage du corail céleste
                                                        Entr’aperçoit encore et toujours
Les vastes éten­dues de la semence
Toutes les flo­res et faunes par­mi son torse d’éphèbe
Et les oiseaux de cette grandeur sont encore en devenir
Et la poitrine est cernée de choses encore inexistantes

Et les oiseaux de mer
Devi­en­nent le lan­gage du rivage immortel.

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