C’est une mémoire faite de lacs et d’é­tangs gelés
où l’an­i­mal blessé lèche des éraflures sanglantes.

C’est une vigne lointaine
où les sar­ments chantent la lumière
des étés précieux
comme les fleurs des tombes.

C’est un instant où des corps se retrouvent
der­rière une fenêtre fermée,
entre des murs qui veillent
sur la douleur muette des secrets.

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