Jeune, je te fais offrande de cette coupe d’argent
Pour qu’un jour tu puiss­es calmer la soif ardente,
La soif qui par son feu tue plus que la mort.
Mais tu dois te désaltér­er à une seule source.

Une autre que la sienne devra t’être ingrate ;
Cherche son orig­ine occulte dans la grotte vivante
Où la musique interne de son cristal détache,
Près de l’arbre qui pleure et du rocher qui sent.

Que te guide le mys­térieux écho de son murmure ;
Gravis les rochers escarpés de l’orgueil,
Descends par la con­science et plonge dans l’abîme

Dont sept pan­thères gar­dent la som­bre entrée ;
Ce sont les Sept péchés, les sept bêtes féroces.
Emplis la coupe et bois : la source est en toi-même.

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