Te faire l’amour           t’écrire

c’est pareil

Tu vois

je n’écris plus qu’à toi

 

Pareil         la flèche traçante

pareille pointe de combat

 

Ma langue           pareil

s’époumone de remon­ter ce cours d’encre et de sang

l’âtre

et le fleuve

essouf­flé de ronces

essouf­flé de soif

 

Nos lisières mitoyennes

goû­tent à la noire sincérité

de ma paume à mes doigts

sur ta page

demeurée vierge

 

et c’est l’essor fouis­seur du poème

l’empreinte du silex

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