Tu laiss­es les mains au fond des poches
et le cœur bou­ton­né sous la chemise
tu empris­onnes les mots
tu carapaces
tu capitonnes
et puis tu guettes, immobile
tu espères parfois
tu crèves d’envie souvent
qu’un autre se charg­era du sale boulot
qu’il ramène son audace
ses mains crasseuses
et même sa grande gueule, pourquoi pas
n’importe quelle ficelle pour t’apprendre
à tress­er ta voix avec une autre voix
ta vie avec une autre vie

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