Xavier Bordes, La Pierre Amour

2018-01-03T19:29:30+01:00

Il en est des livres comme des pays : si l’on peut, seul, décou­vrir des mer­veilles au cours d’un voy­age, le sou­tien éclairé d’un guide per­met la con­nais­sance des ressorts et des lieux secrets… Ain­si en va-t-il de La Pierre Amour, voy­age philosophal en pays de poésie : l’ac­com­pa­g­ne­ment de Gwen Gar­nier-Duguy peut sem­bler indis­pens­able pour ne rien per­dre de cette lec­ture. Le recueil La Pierre Amour, cou­vrant les années 1972–1985, est en effet une œuvre com­plexe, tis­sant un dense réseau de mythes et de sym­bol­es, que l’in­tro­duc­tion – pro­gram­ma­tique elle-même – per­met de débrouiller, situ­ant le pro­jet dans sa fonc­tion pro­pre­ment poé­tique, en réponse au chaos du monde dans lequel elle s’in­scrit :

“(…)la respon­s­abil­ité du poète écrivant dans sa langue mater­nelle est de répon­dre par une œuvre prenant en compte cette com­plex­ité (du monde) en pro­posant, pour la sup­port­er, pour la sub­limer, une pro­fondeur con­ciliant les forces en présence, forces con­tra­dic­toires, voire même adversaires.”

Xavier Bordes, La Pierre Amour, collection Poésie/Gallimard

Xavier Bor­des, La Pierre Amour, col­lec­tion Poésie/Gallimard, 1987

La pierre du titre est fon­da­trice – elle appa­raît dès l’ex­er­gue, à tra­vers deux cita­tions d’O. Milosz et d’Yves Bon­nefoy, liée à l’amour et à la mort (présente dès la fin du pre­mier poème ouvrant le recueil). Elle fig­ure aus­si dans la cita­tion de Paul Celan qui indique l’aspect orig­inel et cyclique du pro­jet : “Ich hörte sagen, es sei / im Wass­er ein Stein und ein Kreis…” Stèle mémorielle, cail­lou semé le long des pages, pierre philosophale, pierre angu­laire – elle rebon­dit d’une par­tie à l’autre du recueil, reparais­sant une dernière fois dans “Thrène d’au­tomne”, “l’en­voi” qui clôt ce livre, avec des accents apol­li­nar­iens, qui en soulig­nent la dimen­sion mélancolique :

Souri­ant aux merveilles
Dans ses bran­chages clairs
S’éveillent
Mes noyés à l’envers
Sur la pierre d’enfance
Ils dansent
En riant aux merveilles (…)

Plusieurs thèmes — l’eau et la mer, le feu solaire, la fée rousse habi­tant le passé et le sou­venir… — se tressent et tis­sent le recueil. Com­posé de neuf par­ties de longueurs fort iné­gales, il est ponc­tué de trois “inter­ludes”. Ces cour­tes pièces ser­vant de tran­si­tion entre deux ensem­bles doivent aus­si “s’en­ten­dre” ici au sens pro­pre, comme le morceau musi­cal reliant deux phras­es ou deux stro­phes d’un chant – d’une poly­phonie. En effet, l’un des pre­miers poèmes s’in­ti­t­ule bien “Chan­son du Pêcheur”, l’a­vant-dernier, “Chan­son du Sur­vivant”, soulig­nant ain­si l’ar­rière-plan musi­cal de la con­struc­tion. C’est elle que con­fir­ment la présence de son­nets (pièces tra­di­tion­nelles à forme fixe ici revue et bous­culée, dont le retour ponctue le recueil), comme sans doute les titres de “Con­tre­blues”, “Requiem”, ou “Litanie”.

La lec­ture du som­maire révèle la com­plexe archi­tec­ture de cet ensem­ble. A le par­courir, on compte l’al­ter­nance de 13 chroniques (pros­es en forme de jour­nal daté), la présence de 7 villes, de 5 “Tes­ta­ments” (+un), de 26 “achillées” (et l’in­tro­duc­tion, qui nous éclaire sur la numérolo­gie sous-jacente et l’im­por­tance de sa sym­bol­ique pour l’au­teur, explique égale­ment le sens de ces poèmes en hexa­m­ètres, dans le titre desquels je n’avais d’abord lu que le nom de la plante à fleurs radiées, dis­posées en corymbe, mais qui se réfèrent aus­si, par leur dis­po­si­tion sur la page, au Livre des Trans­for­ma­tions, recueil orac­u­laire du Yi-King, que l’on inter­pré­tait jadis avec la tige de cette plante).

Rien n’est lais­sé au hasard dans cette com­po­si­tion. L’in­tro­duc­tion, citant l’au­teur – au cours d’une con­ver­sa­tion avec Xavier Bor­des, pub­liée dans Recours au Poème nous révèle que :

… la Pierre Amour s’in­scrit sous le signe du deux et du sept apolliniens, car il est l’ex­péri­ence pre­mière, solaire, de l’amour, de l’il­lu­mi­na­tion. (…) Pour moi, tout poème qui ne soit pas fondé sur un sys­tème arith­mé­tique me paraît insta­ble, peu solide, non des­tiné à résis­ter au temps. J’ai besoin d’un poème alliant la géométrie math­é­ma­tique d’un cristal, et le naturel du lan­gage qui s’épanche.

A qui voudrait voy­ager seul dans ce recueil, j’a­jouterais seule­ment que cette struc­ture savante et solide n’est nulle­ment un car­can : de même qu’on “force” par­fois les fleurs pour qu’elles s’é­panouis­sent avec plus de beauté, il sem­ble qu’i­ci tout l’ap­pareil porte à une lux­u­ri­ance qui emporte le lecteur, à tra­vers des réminis­cence des poètes voy­ants et sym­bol­istes – Rim­baud, Baude­laire, Mal­lar­mé, Apol­li­naire dont les vers réson­nent à la mémoire enchan­tée du lecteur, et la sur­prenante ful­gu­rance d’im­ages sur­réal­istes, comme cette “heure mauve où les bouleaux / ont rangé côte à côte dans l’as­tro­port du soir / leurs fuse­lages argen­tés”, le bras­sage des légen­des et des mythes qui “s’en­tre­croisent sur les ailes blanch­es des supersoniques”(p.223). On y croise ain­si dès l’abord une Dame des Lacs à la con­son­nance arthuri­enne, avec ses “cheveux d’ané­mone des mers / Et ses yeux d’outre-vie”, dev­enue, sous l’égide euri­pi­di­enne de l’ex­er­gue, une sorte de Gor­gone (Méduse revient d’ailleurs, p.281), décou­verte depuis une rive ou d’in­con­grus “Messieurs sérieux vêtus de cos­tumes gris” évo­quent un tableau de Manet, tan­dis que la fin du poème, sug­gérant, entre les jambes écartées de la fée, la “dou­ble bouche d’or” que voile la “ser­vante du som­meil”, ramène en mémoire L’O­rig­ine du Monde de Gus­tave Courbet.

Or, c’est bien de l’o­rig­ine que par­le La Pierre Amour par cette dou­ble bouche : orig­ine de l’amour ET de la Poésie, dont traite la six­ième par­tie, juste­ment inti­t­ulée “Art Poé­tique”. Là, le poème “Anathèmes” (le maudire ‑mot-dire? — par­court aus­si le recueil – de même qu’une ironie cul­tivée, par­fois dirigée con­tre “la Vogue uni­ver­si­taire”, ou la “Prose des Politichinelles”…) révèle avec force les principes qui ani­ment l’écri­t­ure de Xavier Bor­des. Écri­t­ure “vraie”, foi­son­nante, vivante et tra­vail­lée, mod­erne et clas­sique dans son “recy­clage” syn­cré­tique des tra­di­tions, elle envoûte, comme cette “Poésie avec l’é­clair de ses yeux verts, ses lèvres d’or, ce corps mouil­lé de dacty­lo que l’on préfère / /De loin / Couch­er près de soi dans les foins plutôt que le tonnerre!”

Que le lecteur s’y plonge, s’y perde sans tarder : il y (re)trouvera le monde imag­i­nal de “la vie antérieure”, prop­ice aux renais­sances et aux plaisirs de l’âme, dans le renou­velle­ment du “Retour Infi­ni”, auquel invite ce voy­age dans l’u­nivers poé­tique de Xavier Bordes :

Ain­si nais­saient-ils et renais­saient-ils sur le “gazon de l’u­topie”, suiv­ant le sen­tier du milieu : sur ce corps frémis­sant, il lui sem­blait que le rêve écrivait et récrivait une phrase de qua­torze let­tres, tou­jours la même et pour­tant tou­jours autre…

Et tou­jours le son de cette Voix – cette vio­lence des sens – qui trans­mu­tait la cen­dre en or ! (p. 160)

Présentation de l’auteur

Xavier Bordes

Xavier Bor­des, né le 4 juil­let 1944, dans le vil­lage des Arcs en Provence (Var).

Études musi­cales et classiques. 
Organ­iste. Étude de com­po­si­tion, théorie atonale et orches­tra­tion avec Julien Falk. Thèse de doc­tor­at sur Joë Bous­quet, sous la direc­tion de Jean-Pierre Richard.
Musi­colo­gie (instru­ments et musique des Aymara en Amérique du Sud).
Quitte Paris pour une mis­sion de musi­colo­gie au Maroc et Sahara.
S’in­stalle à Oued-Zem, puis à Moham­me­dia en 1973. 
Enseigne­ment et jour­nal­isme (Rédac­teur en chef de la Revue Auto­mo­bile Africaine, con­férences nom­breuses, notam­ment dans les Cen­tres Culturels).

Tra­duc­tions de poètes Grecs : Elytis, prix Nobel de Lit­téra­ture, puis Cavafy, Solo­mos, Anag­nos­takis, Davve­tas, Zaky­thi­nos principalement.

Com­mence une œuvre poé­tique en 1979.

Retour en France (Paris) fin 84. Tra­vaille dans l’édi­tion musi­cale (direc­tion artis­tique). Lecteur de grec pour les ED. Gallimard.
Mem­bre du comité de la revue PO&SIE (Rédac­teur en chef, Michel Deguy) avec Jacques Roubaud, Michel Chail­lou, Robert Davreu, Alain Duault, Pierre Oster notamment.
En 1989 en col­lab­o­ra­tion avec l’en­tre­prise DBE, X.B. expose un poème de 300 m² sur une façade du 6 avenue de Fried­land à Paris, asso­cié à une con­férence et un exposé théorique à la Mai­son des Écrivains.

Xavier Bordes

L’u­ni­ver­sité de Poitiers, du 16 au 21 novem­bre 1992, X.B. entre­prend, avec les Ed. Mille et une nuits, la pub­li­ca­tion en vol­umes à 10frs d’œuvres philosophiques gré­­co-latines liées à l’u­nivers con­tem­po­rains : Epi­cure, Ovide, Sénèque, Théophraste, etc… Le pub­lic démon­tre par son intérêt que la cul­ture antique reste d’ac­tu­al­ité, Épi­cure notam­ment parvient à un tirage de plus de 250000 exemplaires.

Par­mi divers­es man­i­fes­ta­tions, les poèmes de Xavier Bor­des ont fait l’ob­jet de plusieurs émis­sions sur France-Cul­­ture et d’autres radios pour sa poésie et ses tra­duc­tions d’Épicure et de Sénèque.

Du 12 au 18 févri­er 1996, les poèmes du poète grec Odysseas Elytis traduits par X. Bor­des (en col­lab­o­ra­tion avec R. Longueville) ont fait l’ob­jet de lec­tures quo­ti­di­ennes à France-Culture.

Prix Max Jacob 1999 pour «Comme un bruit de source».
Pour­suit depuis une œuvre de poète et de tra­duc­teur, en grande par­tie pub­liée directe­ment sur inter­net (Calameo – Word presse – Overblog).

Son blog : xavier.bordes.over-blog.com

En 2011, au cours de l’an­née anniver­saire de la nais­sance d’Odysseas Elytis, X.B. fait don de ses archives Elytis à la Bib­lio­thèque Gen­na­dios à Athènes (Fond Bordes).
Par­ticipe aux des­tinées de la revue belge Tra­ver­sées couron­née récem­ment d’un prix de la Revue Poé­tique 2011.

X. Bor­des vit et tra­vaille actuelle­ment à Paris.

Poésie

  • Le Sans-Père à Plume avec une pré­face de Michel Deguy  (Ed. de Loess)  1982
  • L’Ar­gy­ronef (Ed. Belin, revue PO&SIE) 1984
  • Syrinx (Ed. Belin, revue PO&SIE) 1985
  • Ma Venise (Ed. Eyras — Madrid) 1985 Ver­sion F. et Espag­nole  (trad. Miche­line          Durand).
  • Alpha­bets (Ed. Belin, revue PO&SIE) 1986
  • La Pierre Amour, poèmes 1972–1985 (Ed. Gal­li­mard.  Dis­tin­gué par l’A­cadémie Française.) 1987
  • Elégie de San­nois (NRF juil­let-Août 88)
  • Notes pour des chas­s­es rêvées (Ed. d’Art D. Mar­tin 1988)
  • Onze poèmes tirés d’une conque (Recueil — Champ Val­lon) 1988
  • Le masque d’Or  (Ed. de Loess,  St Mar­tin de Cormières.) 1988
  • Poèmes Car­rés (Ed. Belin, revue PO&SIE) 1988
  • La cham­bre aux Oiseaux (Edi­tion d’art J.C. Michel  — Nan­cy) 1989
  • Son­nets  (Ecbo­lade
  • Aphrodite (Ed. Gnô­sis & Enri­co Navar­ra — avec Michel Deguy, D. Davve­tas, Jean Luc Nan­cy, M. Abramovicz, etc…) 1990
  • Rêve pro­fond réel (Recueil — Champ Val­lon) 1991
  • Impériss­ables passe­ments de lumière — Rouge­mont  (Ed. galerie P. Gabert, Paris) 1992
  • Lev­ées d’om­bre et de lumière, (avec le pein­tre Rouge­mont.) (Paris — Cer­cle des 101 femmes          Bib­lio­philes) 1992
  • Le grand Cirque Argos (ED. Robert et Lydie Dutrou) 1993
  • Je par­le d’un pays incon­nu (ED. Le Cri & Jacques Dar­ras, Brux­elles) 1995
  • Comme un bruit de source (Ed. Gal­li­mard, Paris) 1999
  • L’étrange clarté de nos rêves (Ed. Asso­cia­tives Clà­pas, Mil­lau) 1999
  • A jamais la lumière (Ed.Gallimard, Paris) 2001
  • Quand le poète mon­tre la lune… (Ed; De Cor­levour, Paris) 2003

 

A cela il faut ajouter plusieurs vol­umes pub­liés sur le Net, à l’adresse :

 Principales traductions

  • D’ Odysseas Elytis (grec, prix Nobel 1979, traduit en coll. avec R. Longueville) :
  • Marie des Brumes (Ed. La Décou­verte) 1984 (réed. en 86)
  • To Axion Esti (Ed. Gal­li­mard) 1987
  • Avant Tout (Cahiers de l’E­garé — Le Revest) 1988
  • Elytis — un méditer­ranéen uni­versel  (Tra­duc­tions et études en Cat­a­logue Paris — Expo­si­tion au Cen­tre Pom­pi­dou.) 1988
  • Sur­réal­istes Grecs (Tra­duc­tions et études en Cat­a­logue Paris — Expo­si­tion au Cen­tre Pom­pi­dou.) 1991
  • Le Mono­gramme (NRF — Ed. Gal­li­mard — juil­let-août 1996)
  • Axion Esti suivi de L’Ar­bre Lucide et du Jour­nal d’un invis­i­ble Avril. (Ed. Gal­li­mard — Paris) 1996
  • D’Épicure : Let­tre sur le bon­heur (Ed. Mille et une nuits) 1993
  • D’O­vide : Remèdes à l’Amour (Ed. Mille et une nuits) 1993
  • De Sénèque : De la brièveté de la vie (Ed. Mille et une nuits) 1993
  • De Cicéron : Lélius ou l’ami­tié (Ed. Mille et une nuits) 1995 
  • De Théophraste : Les Car­ac­tères (Ed. Mille et une nuits) 1996 
  • De D. Davve­tas : Soleil Immatériel (Ed. Galilée) 1989
  • La Chan­son de Péné­lope (Ed. Galilée) 1989
  • Poèmes (Revue PO&SIE, Belin) 1989
  • Le man­teau de Lao­coon (Ed. Galilée) 1990
  • D’Alex­is Zaky­thi­nos : Les noyés du grand large (Ed. J.C. Valin  — Hautécri­t­ures) 1989
  • De Mano­lis Anag­nos­takis : Les Poèmes,    (Ed. Le Cri et J. Dar­ras, Brux­elles)  1994 
  •  (avec la coll. de Démosthènes Davvetas.)

Anthologie

  • 27 Poètes grecs con­tem­po­rains  (Ed. Revue In’Hui, Le Cri.) 1994 en col­lab­o­ra­tion avec Robert Longueville.

Principaux essais et préfaces

  • Mys­tique, de Joë Bous­quet (Ed. Gal­li­mard) 1972 
  • Imag­in­er la Tour Eif­fel dans la brume…   (Revue In’Hui — 38 — Le Cri et J.D., Bruxelles.)
  • Sur la Sai­son en Enfer de Rim­baud (Ed. Mille et une nuits) 1993
  • Relire Aragon (Revue In’Hui — 1995 — Le Cri et J.D., Bruxelles.)
  • Frag­ments d’un Dieu-Michaux  (La Licorne, UFR Langues Lit­téra­tures Poitiers — 1993)

 

Publications diverses dans :

  •  Po&sie (Ed. Belin), Europe, La Let­tre Inter­na­tionale, la NRF, In’Hui, Recueil, des revues uni­ver­si­taires, etc… Ain­si que des textes cri­tiques sur de nom­breux pein­tres et pho­tographes (Rouge­mont, Le Cloarec, Tis­serand, Four, Bran­don, Leick, etc…) 

 

Autres lec­tures

Xavier Bordes, La Pierre Amour

Il en est des livres comme des pays : si l’on peut, seul, décou­vrir des mer­veilles au cours d’un voy­age, le sou­tien éclairé d’un guide per­met la con­nais­sance des ressorts et des lieux […]

Xavier Bordes : la conjuration du mensonge

Cet arti­cle a d’abord été pub­lié sur Causeur le 25 févri­er 2018. Pro­posé dans la ver­sion que vous avez sous les yeux, et accep­té sans qu’il soit demandé à l’auteur de le retravailler. […]

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Marilyne Bertoncini

Biogra­phie Enseignante, poète et tra­duc­trice (français, ital­ien), codi­rec­trice de la revue numérique Recours au Poème, à laque­lle elle par­ticipe depuis 2012, mem­bre du comité de rédac­tion de la revue Phoenix, col­lab­o­ra­trice des revues Poésie/Première et la revue ital­i­enne Le Ortiche, où elle tient une rubrique, “Musarder“, con­sacrée aux femmes invis­i­bil­isées de la lit­téra­ture, elle, ani­me à Nice des ren­con­tres lit­téraires men­su­elles con­sacrées à la poésie, Les Jeud­is des mots dont elle tient le site jeudidesmots.com. Tit­u­laire d’un doc­tor­at sur l’oeu­vre de Jean Giono, autrice d’une thèse, La Ruse d’I­sis, de la Femme dans l’oeu­vre de Jean Giono, a été mem­bre du comité de rédac­tion de la revue lit­téraire RSH “Revue des Sci­ences Humaines”, Uni­ver­sité de Lille III, et pub­lié de nom­breux essais et arti­cles dans divers­es revues uni­ver­si­taires et lit­téraires français­es et inter­na­tionales : Amer­i­can Book Review, (New-York), Lit­téra­tures (Uni­ver­sité de Toulouse), Bul­letin Jean Giono, Recherch­es, Cahiers Péd­a­gogiques… mais aus­si Europe, Arpa, La Cause Lit­téraire… Un temps vice-prési­dente de l’association I Fioret­ti, chargée de la pro­mo­tion des man­i­fes­ta­tions cul­turelles de la Rési­dence d’écrivains du Monastère de Saorge, (Alpes-Mar­itimes), a mon­té des spec­ta­cles poé­tiques avec la classe de jazz du con­ser­va­toire et la mairie de Men­ton dans le cadre du Print­emps des Poètes, invité dans ses class­es de nom­breux auteurs et édi­teurs (Bar­ry Wal­len­stein, Michael Glück…), organ­isé des ate­liers de cal­ligra­phie et d’écriture (travaux pub­liés dans Poet­ry in Per­for­mance NYC Uni­ver­si­ty) , Ses poèmes (dont cer­tains ont été traduits et pub­liés dans une dizaine de langues) en recueils ou dans des antholo­gies se trou­vent aus­si en ligne et dans divers­es revues, et elle a elle-même traduit et présen­té des auteurs du monde entier. Par­al­lèle­ment à l’écri­t­ure, elle s’in­téresse à la pho­togra­phie, et col­la­bore avec des artistes, plas­ti­ciens et musi­ciens. Site : Minotaur/A, http://minotaura.unblog.fr * pub­li­ca­tions récentes : Son Corps d’om­bre, avec des col­lages de Ghis­laine Lejard, éd. Zin­zo­line, mai 2021 La Noyée d’On­a­gawa, éd. Jacques André, févri­er 2020 (1er prix Quai en poésie, 2021) Sable, pho­tos et gravures de Wan­da Mihuleac, éd. Bilingue français-alle­mand par Eva-Maria Berg, éd. Tran­signum, mars 2019 (NISIP, édi­tion bilingue français-roumain, tra­duc­tion de Sonia Elvire­anu, éd. Ars Lon­ga, 2019) Memo­ria viva delle pieghe, ed. bilingue, trad. de l’autrice, ed. PVST. Mars 2019 (pre­mio A.S.A.S 2021 — asso­ci­azione sicil­iana arte e scien­za) Mémoire vive des replis, texte et pho­tos de l’auteure, éd. Pourquoi viens-tu si tard – novem­bre 2018 L’Anneau de Chill­i­da, Ate­lier du Grand Tétras, mars 2018 (man­u­scrit lau­réat du Prix Lit­téraire Naji Naa­man 2017) Le Silence tinte comme l’angélus d’un vil­lage englouti, éd. Imprévues, mars 2017 La Dernière Oeu­vre de Phidias, suivi de L’In­ven­tion de l’ab­sence, Jacques André édi­teur, mars 2017. Aeonde, éd. La Porte, mars 2017 La dernière œuvre de Phidias – 453ème Encres vives, avril 2016 Labyrinthe des Nuits, suite poé­tique – Recours au Poème édi­teurs, mars 2015 Ouvrages col­lec­tifs — Antolo­gia Par­ma, Omag­gio in ver­si, Bertoni ed. 2021 — Mains, avec Chris­tine Durif-Bruck­ert, Daniel Rég­nier-Roux et les pho­tos de Pas­cal Durif, éd. du Petit Véhicule, juin 2021 — “Re-Cer­vo”, in Trans­es, ouvrage col­lec­tif sous la direc­tion de Chris­tine Durif-Bruck­ert, éd. Clas­siques Gar­nier, 2021 -Je dis désirS, textes rassem­blés par Mar­i­lyne Bertonci­ni et Franck Berthoux, éd. Pourquoi viens-tu si tard ? Mars 2021 — Voix de femmes, éd. Pli­may, 2020 — Le Courage des vivants, antholo­gie, Jacques André édi­teur, mars 2020 — Sidér­er le silence, antholo­gie sur l’exil – édi­tions Hen­ry, 5 novem­bre 2018 — L’Esprit des arbres, édi­tions « Pourquoi viens-tu si tard » — à paraître, novem­bre 2018 — L’eau entre nos doigts, Antholo­gie sur l’eau, édi­tions Hen­ry, mai 2018 — Trans-Tzara-Dada – L’Homme Approx­i­matif , 2016 — Antholo­gie du haiku en France, sous la direc­tion de Jean Antoni­ni, édi­tions Aleas, Lyon, 2003 Tra­duc­tions de recueils de poésie — Aujour­d’hui j’embrasse un arbre, de Gio­van­na Iorio, éd. Imprévues, juil­let 2021 — Soleil hési­tant, de Gili Haimovich, éd. Jacques André , avril 2021 — Un Instant d’é­ter­nité, Nel­lo Spazio d’un istante, Anne-Marie Zuc­chel­li (tra­duc­tion en ital­ien) éd ; PVST, octo­bre 2020 — Labir­in­to delle Not­ti (ined­i­to — nom­iné au Con­cor­so Nazionale Luciano Ser­ra, Ital­ie, sep­tem­bre 2019) — Tony’s blues, de Bar­ry Wal­len­stein, avec des gravures d’Hélène Baut­tista, éd. Pourquoi viens-tu si tard ?, mars 2020 — Instan­ta­nés, d‘Eva-Maria Berg, traduit avec l’auteure, édi­tions Imprévues, 2018 — Ennu­age-moi, a bilin­gual col­lec­tion , de Car­ol Jenk­ins, tra­duc­tion Mar­i­lyne Bertonci­ni, Riv­er road Poet­ry Series, 2016 — Ear­ly in the Morn­ing, Tôt le matin, de Peter Boyle, Mar­i­lyne Bertonci­ni & alii. Recours au Poème édi­tions, 2015 — Livre des sept vies, Ming Di, Recours au Poème édi­tions, 2015 — His­toire de Famille, Ming Di, édi­tions Tran­signum, avec des illus­tra­tions de Wan­da Mihuleac, juin 2015 — Rain­bow Snake, Ser­pent Arc-en-ciel, de Mar­tin Har­ri­son Recours au Poème édi­tions, 2015 — Secan­je Svile, Mémoire de Soie, de Tan­ja Kragu­je­vic, édi­tion trilingue, Beograd 2015 — Tony’s Blues de Bar­ry Wal­len­stein, Recours au Poème édi­tions, 2014 Livres d’artistes (extraits) La Petite Rose de rien, avec les pein­tures d’Isol­de Wavrin, « Bande d’artiste », Ger­main Roesch ed. Aeonde, livre unique de Mari­no Ros­set­ti, 2018 Æncre de Chine, in col­lec­tion Livres Ardois­es de Wan­da Mihuleac, 2016 Pen­sées d’Eury­dice, avec les dessins de Pierre Rosin : http://www.cequireste.fr/marilyne-bertoncini-pierre-rosin/ Île, livre pau­vre avec un col­lage de Ghis­laine Lejard (2016) Pae­sine, poème , sur un col­lage de Ghis­laine Lejard (2016) Villes en chantier, Livre unique par Anne Poupard (2015) A Fleur d’é­tang, livre-objet avec Brigitte Marcer­ou (2015) Genèse du lan­gage, livre unique, avec Brigitte Marcer­ou (2015) Dae­mon Fail­ure deliv­ery, Livre d’artiste, avec les burins de Dominique Crog­nier, artiste graveuse d’Amiens – 2013. Col­lab­o­ra­tions artis­tiques visuelles ou sonores (extraits) — Damna­tion Memo­ri­ae, la Damna­tion de l’ou­bli, lec­ture-per­for­mance mise en musique par Damien Char­ron, présen­tée pour la pre­mière fois le 6 mars 2020 avec le sax­o­phon­iste David di Bet­ta, à l’am­bas­sade de Roumanie, à Paris. — Sable, per­for­mance, avec Wan­da Mihuleac, 2019 Galerie Racine, Paris et galerie Depar­dieu, Nice. — L’En­vers de la Riv­iera mis en musique par le com­pos­i­teur Man­soor Mani Hos­sei­ni, pour FESTRAD, fes­ti­val Fran­co-anglais de poésie juin 2016 : « The Far Side of the Riv­er » — Per­for­mance chan­tée et dan­sée Sodade au print­emps des poètes Vil­la 111 à Ivry : sur un poème de Mar­i­lyne Bertonci­ni, « L’homme approx­i­matif », décor voile peint et dess­iné, 6 x3 m par Emi­ly Wal­ck­er : L’Envers de la Riv­iera mis en image par la vidéaste Clé­mence Pogu – Festrad juin 2016 sous le titre « Proche Ban­lieue» Là où trem­blent encore des ombres d’un vert ten­dre – Toile sonore de Sophie Bras­sard : http://www.toilesonore.com/#!marilyne-bertoncini/uknyf La Rouille du temps, poèmes et tableaux tex­tiles de Bérénice Mollet(2015) – en par­tie pub­liés sur la revue Ce qui reste : http://www.cequireste.fr/marilyne-bertoncini-berenice-mollet/ Pré­faces Appel du large par Rome Deguer­gue, chez Alcy­one – 2016 Erra­tiques, d’ Angèle Casano­va, éd. Pourquoi viens-tu si tard, sep­tem­bre 2018 L’esprit des arbres, antholo­gie, éd. Pourquoi viens-tu si tard, novem­bre 2018 Chant de plein ciel, antholo­gie de poésie québé­coise, PVST et Recours au Poème, 2019 Une brèche dans l’eau, d’E­va-Maria Berg, éd. PVST, 2020 Soleil hési­tant, de Gili Haimovich, ed Jacques André, 2021 Un Souf­fle de vie, de Clau­dine Ross, ed. Pro­lé­gomènes, 2021
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