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Abdelhadi Saïd, Partie de chasse

 

Nous tâchons d’exister notre soûl, moi clavier d’orage amène, et toi, colombe récursive dont le rire roux sans fin coule.

Soudain je glatis et nous vaquons à l’air pléthorique, colportant à travers le lointain notre humain dédain des choses vues.

C’est dans des hauteurs insoupçonnées que nos yeux découvrent la fosse commune des terriennes joies. Et quand s’obscurcit la ligne assidue de l’horizon, moi comme perdu dans le tumulte de tes cils je suffoque avec aisance.

Nous rentrons avec dans l’âme le gibier de la mort. Je savais que tu triompherais. Seule mon accoutumance rouge à tes ailes persistantes un jour te perdra.

Moi poème, moi sa fin. En toi je m’engloutis oui.

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