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ANNONCIATION DU FEU [7]

  

   Cela grandit comme la peau du cilice
   mordant la chair de l’âme à grand-peine.
   Imperceptible feu dans les entrailles.
   Petite bataille à chaque recoin du corps.
   Cela grandit comme un poinçon qui cherche la mort.

   Quand de leurs extrémités les doigts distillent du feu
   quand ils éclairent
   quand les os brûlent
   quand l’haleine est un trou de fumée
   quand tous les noms s’éteignent
   la brûlure est un enfant abandonné.
   Comme l’absence brûle sur le papier mouillé !
   Cendres de l’avenir.

 

Choix et traduction de l’espagnol (Argentine) par Yves Roullière