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APRES L’ASCENSION

                                                                                Il n’y a pas de solitude

                                                                                        Judith Chavanne

 

La porte dans le ciel qui se refermait
avec le retour du temps ordinaire
reste entrebâillée ; un vent léger passe
entre les iris, incline vers nous
l’ombre du noyer, les fleurs de l’acacia
plus lumineux au crépuscule,
rend presque traduisibles
les strophes du merle.
Depuis le cimetière au bord de la forêt,
les morts entendent le babil
de leurs descendants devant le décor
de la vieille maison ; la tête du cerf,
au-dessus du fusil et de la gibecière,
garde les yeux ouverts,
voit s’écarter après un siècle
le labyrinthe obscur des branches.
Il n’y a plus de solitude.