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Après l’Epiphanie

 

Les mages venus d’ailleurs
se prosterner devant toi sont partis.
De l’astre qui brillait dans le ciel d’orient
ne reste qu’une petite veilleuse rouge
à côté du tabernacle plaqué or.

Tu te tiens caché là, ignoré du monde,
au fond de l’église vide et sombre
où flotte encore une vague odeur d’encens.

Sans voix et sans visage
tu écoutes pendant des heures le bruit assourdi de la rue,
les bus et les voitures qui passent,
dans l’attente éperdue d’une visite, d’un regard.

 

© Ad Solem, La vie cachée, 2007.