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Après une lecture de : Joseph Andras, “De nos frères blessés”

 

 

           Déclaration au pays d’adoption

Je lis “À nos frères blessés” le titre
me touche – faux – je suis spontanément
partie des blessés, ceux qu’on a voulu éteindre
réduire au silence obéissant au prix – vrai –
de leur dignité d’hommes quitte à croire
aux gratifications au mérite mesquines
toujours un cran au-dessous jamais
d’assurance – je l’ai déjà écrit – oui je
comprends enfin, en toute fin, pourquoi
des expressions, des phrases entières en arabe
(leur langue, leur écriture) sans explication aucune
petit hommage et pardon pour cette mer lacune
à combler peut-être par la littérature
l’indisable béance de cette infortune.

 

                                                                                                       29 juin 2016