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Calme

 

La brise du samedi matin
danse entre mes orteils.

Couchée près de moi,
Le flux et reflux de ton souffle enlace
délicatement les rochers.

Derrière la fenêtre, parmi les trilles
le village émerge, timide,
de sous une couverture de rosée

Calme, comme grand-père et son béret,
calme, comme l’air immobile de septembre,
calme, comme la mer d’huile sous la corniche,

ce matin
tandis que nul devoir au monde
ne me sollicite,

si ce n’est celui de te tenir serrer

enfouir mon nez dans tes cheveux
sans te réveiller,

fermer les yeux
et écouter la brise agiter paresseusement
les feuilles du palmier,

ce matin seulement
ce matin se suffit
ce matin, pour une fois et à jamais

calme.

 

 

Traduction Marc Delouze, avec la collaboration de l’auteur.