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Cendres errantes

 

Je traîne mes savates d’algues,
Dans les couloirs ivres
De mes nuits sans étoiles.
L’ailleurs
Où m’attendent mes cohortes d’anges bleus,
Mes miroirs d’oubli,
M’appelle, des ondes assoiffées
Où se consument les symphonies du cristal muet.
Je t’appelle, muse crucifiée !
Allons replanter les jasmins,
Renaître plus loin
Que nos cendres gémissantes,
Que le verbe agonisant,
Retracer les mèches des résurrections.
Répondras-tu à mon appel,
Ange de cire ?
Je t’attendrai aux carrefours des grands départs.