1

C’est d’un geste de zéphyr

 

C’est d’un geste de zéphyr que le vent souffle sur l’eau,
Provoquant de ces rondes à la surface de l’étang
Où se mirent les libellules,

Dans des cercles élargis qui en gagnent les rives
Et qui font onduler
Les tapis de nénuphars  –

Comme ta voix sur mon âme,
En expirant de tes lèvres,
Fait trembler tout mon cœur de son souffle attiédi
Et, recouvrant mon visage de sa résille invisible,
Le dore
De ta vive beauté sur les nards de l’Orient
Et
Du cinnamome qui croît sur les monts de Palestine…

Et la mésange, du creux des bois,
Peut appeler le soleil qui caresse les troncs :

C’est ainsi
Que je me perds à la douceur de tes seins,
Dans l ‘amen à la voix des Dieux
Qui s’offre de la sorte  -

Dans la prière qui jaillit