Claude Vigée

2020-10-19T16:01:31+02:00

Claude Vigée est né à Bis­chwiller dans Bas-Rhin le 3 jan­vi­er 1921. Il est issu d’une famille juive établie en Alsace depuis plus de trois siè­cles. Son enfance se passe dans le Rhin. Dans les années suiv­ant la pre­mière guerre mon­di­ale, on y par­lait surtout le dialecte alsacien.

Ayant ter­miné ses études sec­ondaires, il est  expul­sé d’Al­sace avec tous les siens à la suite de l’oc­cu­pa­tion nazie. Etu­di­ant en médecine, il par­ticipe à l’or­gan­i­sa­tion de la résis­tance juive à Toulouse con­tre l’oc­cu­pa­tion hitléri­enne et le gou­verne­ment de Vichy, d’oc­to­bre 1940 à fin 1942. Il pub­lie ses pre­miers vers dans la revue résis­tante Poésie 42, chez Pierre Seghers, à Villeneuve-lès-Avignon.

Réfugié aux Etats-Unis au début de 1943, il s’y marie après la guerre avec sa cou­sine Eve­lyne, et y ter­mine son doc­tor­at en langues et lit­téra­tures romanes en 1947.

Il enseigne la lit­téra­ture française à l’O­hio State Uni­ver­si­ty, à Welles­ley Col­lege, puis à l’U­ni­ver­sité Bran­deis, près de Boston. C’est là que gran­dis­sent ses enfants, Clau­dine et Daniel, nés en 1948 et 1953.

En 1950, il pub­lie son pre­mier livre de poèmes, La lutte avec l’ange, à Paris, En 1954 paraît La corne du Grand par­don (Pierre Seghers), en 1957 L’été indi­en, accep­té chez Gal­li­mard par Albert Camus, puis, en 1962, au Mer­cure de France, Le poème du retour.

Arrivé en Israël durant l’été 1960, il est nom­mé pro­fesseur de lit­téra­ture française et com­parée à l’U­ni­ver­sité hébraïque de Jérusalem, où il enseigne jusqu’à sa retraite, en 1983.

Les poèmes écrits de 1939 à 1971 sont réu­nis et parais­sent en 1972 sous le titre Le soleil sous la mer, chez Flam­mar­i­on. En 2001, Claude et Evy Vigée revi­en­nent à Paris. 

Claude Vigée est décédé en son domi­cile parisien le 2 octo­bre 2020, à l’âge de 99 ans. 

Il a reçu plusieurs prix lit­téraires français et étrangers :

  • Prix inter­na­tion­al Jacob-Bur­ck­hardt (Suisse, 1977),
  • Prix Fémi­na Vacaresco pour la Cri­tique (1979),
  • Prix Johann-Peter Habel (R.F.A. 1984),
  • Grand prix de Poésie de la Société des Gens de Let­tres de France (Paris 1987),
  • Prix de la Fon­da­tion du Judaïsme français (1994),
  • Grand prix de Poésie de l’A­cadémie française (1996),
  • Prix de Lit­téra­ture européenne de la Fon­da­tion Würth (2002),
  • Prix de l’Ami­tié judéo-chré­ti­enne (octobre2006),
  • A la suite de la paru­tion de Mon heure sur la terre — Poésies com­plètes 1936–2007, la Bourse Goncourt de la Poésie pour l’an­née 2008 a été attribuée à C. Vigée pour l’ensem­ble de son oeu­vre. Elle lui a été remise le 13 jan­vi­er 2009.
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