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CODA, extraits

 

Extraits de CODA, recueil inédit.

 

Si la carlingue en deux fendue
c’est pour la lumière

Si le feu la glace
c’est pour l’ordalie

Si la chute la punition
c’est pour le grand bûcher du vide

 

                                                              ***

 

Un cratère une tombe gigantesque

la terre retournée en lisière
linge foulé d’écume - sombre
onde de choc et sur des kilomètres
confettis de métal chair et os brûlés - disloqués

Qui trouvera la boîte noire de mon crâne
avec dedans les restes de

mon existence

 

                                                        ***

 

Je te ferai des signes oiseau à la fenêtre
rose rescapée de l’eau cristal sous ton pas

Absence aura mots plumes galets
ruisseaux  flammes dansantes

Je serai ce passage entre rien et le reste
cette conquête des territoires du vide

 

                                                            ***

                                                         
J’aurais dû me retourner
agiter la main
comme au cinéma

Les trains les gares
des mondes se croisent
frémissent parfois de s’être frôlés
là où les adieux
quand il y a un revoir

J’aurais vu la vague sur ses yeux
plus grande encore la lumière dedans
la lèvre trembler le nez couler

L’amour aussi