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Debout

 

Des vagues, vaguelettes. Du vent, pas tant.
Une terre perdue et des vies par intervalles,
Juste quelques varechs, quelque Baruch
Pour tonner, apeurer et s'abattre.
Oh ! Il y a des Hommes aussi ;
Sans contrôle.
Fermés ; invraisemblablement blessés,
Qui ne savent mourir.
Et aussi des sables, et puis des coquilles, et encore des sillons.
Et des saignées d'eau dans les sables, et des moules vides, et des pas.
Et toujours du vent, des pierres parsemées de sable, du sens, un peu.
Et du sable, envahi de pierres, et des traînées, et des Hommes vivants.
Des Hommes vivants pour de faux, pour rien, juste résolus à vivre sans résolution païenne.
L'eau aussi, qui s'ébat dans des tranchées,
La terre, un peu seule, s'entête et dans une rétention,
S'accroche, se vide, et lutte par ici.
Il y a des corps par là, et des fissures et des coups terribles,
Il y a des temps de vie et des saisons de mort,
Il y a toi.
Il y a l'Alma Mater et du sang de vie sous nos doigts

 

 

​Efflorescences, Éditions du Menhir